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L'usage des jours (livres, poésie, voyages, journal, impressions...)

On est malades, ou quoi?!

     Au début, ce coronavirus, on n'avait pas tellement envie de le prendre au sérieux. Peut-être à cause de sa désignation. Un truc qui a l'air d'emprunter son nom à la bière favorite de Jacques Chiac, forcément on se dit que ça va faire pschitt. Et puis, au fur et à mesure que les informations nous parvenaient au cours du week-end, on en menait un peu moins large. Partout, il n'était question que de "surveillance renforcée", d'épidémiologie et d'infection. De quoi imaginer tout le rab de vaccin de Roselyne Bachelot soudain imposé à l'ensemble du cheptel humain que nous formons. Sauf que non, pardon, rien à voir cette fois-ci avec la grippe A.

   Rien à voir, c'est vite dit. La pathologie n'est pas le même, mais la façon dont on en parle a rapidement présenté d'inquiétantes similitudes. Certes, on est bien d'accord qu'il ne faut pas plaisanter avec la santé publique. Pas question non plus qu'on ne respecte pas le triste sort de deux patients hospitalisés à Lille, a fortiori lorsqu'il y a énigme sur l'origine et la transmission de l'affection. Mais, au vu de la fièvre médiatico-médicale si prompte à se propager, nous sommes en droit de nous interroger sur l'appétence bien de nous qui nous pousse à replonger dans cette dramaturgie préventive avec laquelle, de vache folle en bidule H1N1, nous nous sommes déjà si souvent ridiculisés.

   N'oublions pas que le travers qui consiste à voir des périls planétaires partout est aussi un virus. Sommes-nous atteints une fois de plus? C'est tout le mal que nous nous souhaitons. D.P.

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