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25 février 2016 4 25 /02 /février /2016 00:16

Décidément, les malheurs de Hollande sont pires que ceux d'Alfred. Avec lui, ce n'est plus à une vie présidentielle que nous avons affaire, mais à un permanent remake d'un film de Pierre Richard. En témoignent une fois de plus les toutes dernières péripéties. Lundi, comme une énième réitération du "Gouverner c'est pleuvoir", un véritable déluge l'attendait à Tahiti. Quelques heures plus tard, son A 330 le plantait carrément sur le tarmac de Lima. En cause? La "servocommande" de l'appareil probablement victime de l'humidité. Bien pire : voilà maintenant - via Le Monde daté de ce jeudi -, qu'une véritable tornade venue du Nord le frappe de plein fouet, lui et sa politique, les privant, c'est un euphémisme, de tout "Aubry" protecteur.

La seule bonne nouvelle, car il y en a tout de même une dans ce tableau plus noir que noir, est tombée ce mercredi soir. Le nombre de chômeurs a diminué de près de 28 000 au cours du mois de janvier, soit une baisse de 0,8%, la plus forte depuis 2007. De quoi nuancer un brin la violence du nouveau "Martine à la charge" et rendre un tant soit peu de sourire à notre Monsieur Catastrophe nationale? Oui et non. Oui, parce que, selon certains experts, la tendance serait bien à la (très timide) reprise. Non parce que cette nouvelle statistique est d'emblée entachée d'une suspicion dans la mesure où nul ne peut expliquer l'embellie en question.

Manifestement, il en faudra plus aux Français pour qu'ils croient en l'inversion. Et sans qu'on puisse vraiment les accuser d'avoir les idées courbes. D.P.

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21 février 2016 7 21 /02 /février /2016 14:12

On retrouvera ici le portrait et l'interview de Daniel Fabre, maire UDI d'Ambérieu-en-Bugey, diffusés dans l'émission "L'Agora - Parlons vrai" sur FC Radio vendredi dernier, 19 février.

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15 février 2016 1 15 /02 /février /2016 15:28

L'émission "L'Agora - Parlons vrai" avec Éric Agelot, président du Syndicat des Vins du Bugey.

http://http://www.voixdelain.fr/blog/2016/02/15/son-eric-angelot-invite-de-lagora-parlons-vrai/

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6 février 2016 6 06 /02 /février /2016 18:59

Vendredi dernier (5 février), dans l'émission "L'Agora - Parlons vrai", sur FC Radio, une rencontre avec Xavier Breton, député de l'Ain et conseiller régional Rhône-Alpes/Auvergne. Par Jean-Marc Perrat, Nicolas Bernard, réacteur en chef de "Voix de l'Ain" et Didier Pobel pour le portrait d'ouverture.

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2 février 2016 2 02 /02 /février /2016 14:40
Avec Lek Nakarat au "Petit Lac". Et le sculpteur Jean-Paul Zak sur la dernière photo.  ©  D.P.Avec Lek Nakarat au "Petit Lac". Et le sculpteur Jean-Paul Zak sur la dernière photo.  ©  D.P.
Avec Lek Nakarat au "Petit Lac". Et le sculpteur Jean-Paul Zak sur la dernière photo.  ©  D.P.Avec Lek Nakarat au "Petit Lac". Et le sculpteur Jean-Paul Zak sur la dernière photo.  ©  D.P.

Avec Lek Nakarat au "Petit Lac". Et le sculpteur Jean-Paul Zak sur la dernière photo. © D.P.

Comment dit-on "aphorismes" en thaï? Allez savoir. Ce qui est sûr, c'est que ces phrases courtes et percutantes, Lek Nakarat les aime bien. Celle-ci, par exemple : "Dans l'eau il y a le poisson et sur terre il y a le riz". Ou cette autre encore lancée comme un défi :"Personne ne pourra jamais envahir Bangkok à cause de ses embouteillages". On en lira plus dans le dernier Air France Magazine (*) où Lek joue les guides. Là où nous nous retrouvons aujourd'hui, ce n'est pas le Chao Phraya qui coule mais la Saône, la seconde rivière de celui fut qui fut longtemps Bourguignon d'adoption. Et de quoi parlons-nous? D'art, bien sûr, car Lek Nakarat est un plasticien de talent qui fait murmurer le papier, méditer la couleur et battre le cœur de l'encre. Ce ne serait pas étonnant qu'une grande exposition nous dévoile bientôt, dans les parages, son travail actuel. Jean-Paul Zak, son ami sculpteur, venu en voisin s'asseoir lui aussi à notre table du "Petit Lac", attend également cela avec impatience. On retrouvera peut-être, tracés à même la toile quelques vers écrits par Charles Juliet, l'auteur de L'Année de l'éveil, de Lambeaux, de Accueils. Charles, le complice, qui s'interroge : "Où trouver / des mots de velours / pour évoquer / ces ondes qui / me parcourent...". En attendant, Lek a gardé dans sa poche le petit mot manuscrit du grand écrivain.

Mais où voulions-nous en venir exactement? Ah! oui, à l'ancien royaume de Siam où l'artiste établi en France depuis plusieurs décennies est retourné trois fois en 2015. Pour y retrouver sa famille, pour revisiter les temples, pour converser avec Enki Bilal qui s'est posé un jour au bord des klongs (les canaux), pour se mêler aux parfums premiers d'une enfance au goût de graines de lotus, de khao soi (soupe de poulet au curry) et de pad thai (nouilles sautées) préparées dans la rue. Là dans ce territoire d'Asie du Sud-Est où la légèreté d'un papillon ("Phii seua", le "fantôme en chemise") contrebalance le pas lourd des éléphants.

Pour mesurer aussi l'évolution d'un pays tout en contrastes. Entre la ville et les campagnes, entre les jeunes et les anciens, entre l'hier tout proche et ce fiévreux aujourd'hui dans lequel il faut tenter de pressentir l'avenir. Comment va la Thaïlande au lendemain du dernier coup d'État de 2014? Plutôt mieux sur le plan de la lutte contre la corruption, ce mal endémique. Plutôt l'inverse pour ce qui est du dévoiement des croyances. Ce qui inquiète tout particulièrement Lek Nakarat, ce sont des poupées. Quoi, des poupées? Oui, car celles-ci ne sont pas des jouets. Les "thep de Luuk" ("descendants des anges"), dont beaucoup pensent qu'elles recèlent l'esprit d'un enfant, ont pris des proportions hallucinantes. Elles envahissent petit à petit l'univers familier, à la maison, au restaurant, au cinéma, dans les avions. Il faut les choyer et, plus édifiant, les nourrir. Bientôt plus accaparant encore que la Loterie Nationale. Même Bouddha, omniprésent, commence à rire jaune. Car s'il ne s'agissait que d'une lubie, ce ne serait rien. Lek n'est pas dupe. Il sait bien qu'il y a dans cette exacerbation des croyances et des superstitions la manifestation d'un peuple déboussolé.

"Les gens ne lisent plus", déplore encore notre interlocuteur. Il ne parle pas de chez nous. Il parle de là-bas. Chez lui. Loin de l'autre côté de la Saône au bord de laquelle, à l'heure du café au "Petit Bar" chez Jacques au rire tonitruant, notre conversation s'achève. On n'ose pas dire qu'un ange passe. D.P.

_________

(*) n° 226, février 2016. Texte de la romancière Ingrid Astier, photos de Henry Roy.
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23 janvier 2016 6 23 /01 /janvier /2016 23:18
Thank you "Snowzilla"!

Coluche s'amusait jadis des lessives qui rendaient le linge plus blanc que blanc. On dirait que la neige de la capitale fédérale américaine lui rend hommage. Avec elle, depuis quelques heures, White House outrepasse sa propre virginité. Et en écoutant les commentateurs évoquer "Une situation difficile", on ne peut s'empêcher de songer au titre de ce roman de Richard Ford qui s'ouvre, loin de là, sous les dévastateurs flocons du Montana à la veille de Thanksgiving.

Nous qui n'avons presque pas eu d'hiver, nous regardons éberlués ces scènes en provenance de l'Est des États-Unis. Le Capitole cerné de congères. Dupont Circle fantomatique. Le cimetière d'Arlington effacé tout à coup du cadastre des vivants. Un Potomac redessiné à la craie d'un janvier de légende soufflant en rafales sur le Guiness World Records. Et ce qui est le plus frappant, à en croire les témoignages qui nous parviennent, c'est le silence. Le silence d'un univers d'ordinaire si bruyant. Le silence d'un cœur du monde sururbain pétrifié par cette intempérie baptisée "Jonas" mais à laquelle le Washington Post a, pour jeter un froid de plus, attribué un surnom aux inflexions de monstre : "Snowzilla".

Si l'on ne déplorait pas déjà, hélas, une dizaine de victimes, on se féliciterait volontiers du pouvoir anesthésiant de cette si obstinée poudreuse made in USA , de sa vertu à modérer l'illusion de puissance des hommes. Les avions ne volent plus. Les trains sont figés. Les insolentes limousines ont cédé la place aux luges des contes d'enfants. Les imparables vanités n'ont soudain plus que cette glace surgie de la nuit des temps pour tenter encore de s'admirer. Et puis tiens, mieux que ça encore : Donald Trump se tait. Si, si. Vous avez dit blizzard? D.P.

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23 décembre 2015 3 23 /12 /décembre /2015 21:12
Neiges d'antan

Il y a des pâquerettes fleuries dans la cour à côté d'un bonhomme de neige en carton pâte, trois violettes postées par une amie sur Facebook, le voisin qui tond sa pelouse en tenue estivale et même une éclosion d'Iris chez les Miss France. Il n'y a pas à dire, l'hiver 2015, c'est du jamais vu. Pourquoi cela? Les météorologues sont formels. C'est la faute aux "masses d'air chaud qui arrivent d'Afrique et à l'anticyclone qui pousse les dépressions vers l'Islande". Avec ça, les plus obstinés des climato-sceptiques ne pourront bientôt plus nier le réchauffement généralisé. Tant mieux pour les frileux, tant pis pour ceux qui aiment les vraies saisons. Le problème, c'est le Père Noël. Non seulement il va être ridicule en short, mais on se demande bien ce qu'il pourra déposer dans nos tongs sous la cheminée (éteinte). "Mais où sont les neiges d'antan?", se répète-t-on comme une lasse antienne. Une question de rigueur - eh oui! - qui, si l'on y réfléchit, n'est pas née de la dernière COP21. Elle est de François Villon. Un poète du Moyen-Âge. Comme quoi... D.P.

(Repris, à quelques variantes près, dans le dernier numéro de l'hebdomadaire Voix de l'Ain).
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12 décembre 2015 6 12 /12 /décembre /2015 21:55
COP21: on a eu chaud

C'est un marteau tout fou. Un marteau qui ne ressemble pas vraiment à un marteau. Rien de traditionnel, un peu biscornu, genre marteau sans maître de René Char. Vous l'avez reconnu, c'est le marteau vert avec lequel Laurent Fabius, le commissaire-priseur de l'écologie mondiale, à la limite des larmes, a marqué ce samedi soir la fin de la vaste vente aux enchères du refroidissement programmé de notre planète. Il a fallu faire monter la pression au maximum, convaincre les plus réticents, démêler le "shall" du "should"... Bref, on a eu chaud, mais enfin bon, on y est. Top là! Ou plutôt: Cop là, vendu!

Et tant pis si l'on n'est pas sûr d'avoir vraiment tout compris, tant pis si on n'exclut pas un brin de manip', tant pis si l'on n'est pas tout à fait dupe du probable décalage entre les beaux engagements et leur application sur le terrain, on ne peut qu'être ému en découvrant ces images d'unanimité planétaire. Limite poil qui se dresse sur les bras en les voyant tous, les représentants des 195 pays, se prendre par la main et hisser leurs poignets vers un avenir éclairci. Obama a tweeté. Hollande qui, pour une fois, a gagné, s'est félicité de notre entrée dans l'ère du "bas carbone". Historique, le mot est sur toutes les lèvres.

Vu de chez nous, on ne va pas se le cacher, ça fait du bien ce souffle vert dans une France qui a plutôt tendance à mariner en bleu passé. On en oublierait presque qu'il y a des élections ce dimanche. Pourtant, il ne faut pas. Faute de quoi l'autre marteau peut s'abattre, le marteau qui frappe, le marteau avec maître qui cloue. Oui, allons voter, une pollution a si vite fait d'en cacher une autre. D.P.

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3 décembre 2015 4 03 /12 /décembre /2015 22:39
La fête des autres Lumières

L'annulation, contrainte et forcée, de la célébration officielle du 8-Décembre à Lyon ne sera pas la défaite des lumières. Pas question de laisser à l'autre-là, le type à la barbiche floue et au bonnet de laine qui sourit tête penchée sur les photos, celui qui a été éparpillé façon puzzle lors de l'assaut à Saint-Denis, pas question de lui laisser, en plus de son carnage, le"privilège" posthume d'imposer l'extinction des feux à la troisième ville du pays le soir, où par tradition, elle brille de mille étoiles. Démoniaque mandataire d'un nauséeux obscurantisme, il a mis du noir dans nos chairs et nos esprits, il n'en mettra pas sur les bords des fenêtres de la vieille Lugdunum où se sont révoltés les canuts et réfugiés les clandestins de la France libre au temps où Le Progrès se sabordait. Le Lyon de Blandine bouffée par les fauves et le Lyon qui jugea Barbie. Le Lyon du chansonnier Pierre Dupont qui dédiait à Hugo ces vers: "Ton foyer est plein d'étincelles / Ta vitre pleine de lueurs" et le Lyon "zone libre" d'Aragon /François-la-Colère écrivant "dans un pays ravagé par la peste / Qui semble un cauchemar attardé de Goya". .

Que pour une fois, la Vierge à la tête d'or, fière sur sa colline qui prie, nous pardonne ces références profanes. Le mal, elle connaît, la veilleuse perchée de Fourvière. Au Moyen-Âge, elle repoussa déjà la peste, la vraie, ce péril qui, depuis, a pris tant de noms nouveaux. Qui sait, peut-être parviendra-t-elle encore à faire quelque chose... Ce sera, en tout cas, encore un peu pour elle que des dizaines de milliers de bougies, vous savez ces petits lumignons cannelés comme des gâteaux, ces flammèches fragiles vers lesquelles on a envie de tendre ses mains pour les réchauffer dans l'hiver du calendrier et des hommes, trembleront aux frontons des demeures, à l'orée des traboules. Pas de peur, non, mais de quelque chose que l'on peut, si l'on veut, appeler l'espérance. Ou ce qu'on voudra.

Voilà donc comment devra être, mardi prochain, la fête des autres Lumières, entre Rhône et Saône, dans la capitale des Gaules et des gones, avec des silences, des murmures et, malgré tout, de la joie au cœur, avec ceux qui croient au ciel et ceux qui n'y croient pas, avec des frissons, du chagrin et tout le bataclan. Lyon, privé à juste raison pour cause de sécurité de son grand rendez-vous de clameurs, de lasers, de watts et de scintillements consuméristes, honorera tout simplement la liberté.

La belle Liberté qui se chante aussi, dans le recueillement, sur l'air des 22 000 lampions. D.P.

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14 novembre 2015 6 14 /11 /novembre /2015 00:42
C'est donc cela qui s'est produit...

Cet effroi, cette épouvante, cet innommable... Oui, c'est cela qui nous a saisis un vendredi soir de novembre sur la Terre. Qui nous as tous pétrifiés, poignardés, tourjumellisés, charlysés. Qui nous a pris comme nous étions, au stade, au spectacle, dans la rue, à la maison, au lit déjà. "Vite, réveille-toi, c'est l'horreur à Paris, regarde la télé!". Ces images de guerre qu'on a alors vu crépiter, ces scènes de tragédies, d'hébétude, de visages en larmes hoquetant dans un téléphone. Ces bruits de bottes des sept lieux/lieues de la barbarie moderne. Cela sur des écrans de télévision réactualisant le macabre décompte de cette nuit d'un autre temps comme des monuments aux morts numériques, Oui, c'est donc cela qui s'est produit, à Paris et dans tous les cœurs du monde. Cela dont nous étions avertis mais jamais préparés.Cela qu'on savait inévitable mais qu'on pensait impensable. Ce 13-Novembre de guerre, comme un 11-Septembre, comme un 11-Janvier, ce 13-Novembre d'inhumanité sur la Terre des hommes. D.P.

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Présentation

  • : Le blog de Didier Pobel
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Texte Libre

Ces révolutions que

nous n'avons pas vu venir

   De retour à Bény, en ce bel hiver de givre, je relis cette carte postale que mon père garde, avec celles des étés précédents, sur le buffet de la cuisine. "Sous le ciel encore chaud de la Tunisie, nous pensons bien à toi. Ici, on ne se croirait pas à la veille de la Toussaint. À bientôt. On t'embrasse". Des mots tout simples, écrits comme toujours à la hâte, au moment de reprendre l'avion. 

   C'était à peine trois mois plus tôt. Du Cap Bon où nous faisions halte, nous avions effectué de cahotants trajets à travers le pays. Le Temple des eaux au pied du djebel Zaghouan. Le site romain de Dougga, pur poème de pierre, de vent et d'oliviers, où Abdallah, notre guide, nous avait imposé une visite pour le moins exhaustive. Les villages poussiéreux où la population s'ennuie sous les palmiers flétris. Les charrettes, les bourricots, les antiques mobylettes. La pauvreté, la dignité et, pensions-nous, la résignation.

     La résignation? Eh oui, même lorsqu'on est le témoin d'un régime sans ambiguïtés, il n'est pas toujours si simple de pressentir l'histoire en marche. Avec le recul, pourtant, il y avait eu des scènes éloquentes. Ces barrages de police un peu partout, justifiés alors par un enlèvement d'enfant. Ce jeune diplômé quêtant quelques dinars dans les majestueuses ruines de Thuburbo Majus et qui se cachait pour aborder les "nantis" que nous étions à ses yeux. Un feu couvait en lui, c'est sûr. Il n'aurait peut-être pas fallu grand-chose pour qu'il parle. Mais nous étions pressés, comme souvent.

     Et, disons-le aussi, la méfiance nous gagnait. Un soir, du côté de la cité viticole de Grombalia, un 4X4 aux vitres fumées avait rattrapé notre "Symbol" de location. Une impression se confirmait: nous étions suivis. Sans doute vaut-il mieux ne pas écrire "journaliste" à la rubrique "profession" sur les fiches de douanes à l'arrivée lorsque, quelques mois plus tôt, on a utilisé le mot "dictature" pour rendre compte de la dernière parodie de réélection présidentielle au palais de Carthage.

     Les touristes européens flânaient dans les souks. Les cornes de gazelles étaient sucrées, le vin gris de Mornag montait à la tête, octobre avait de superbes rousseurs de désert et la tiédeur des plages invitait à fermer à demi les yeux. Que voulez-vous, c'est comme ça: exportées sur place, les plus solides notions de droits de l'homme se dissolvent parfois dans le bleu de la mer...

     Pour notre part, nous aurions dû prêter davantage attention aux ardents regards noirs de toute une jeunesse rivés aux téléphones portables. La "génération Ben Ali dégage!" préparait, dans la retenue, le grand soir arabe. Le fantoche président de fer était encore omniprésent. Piètre sosie d'un acteur de série B aux cheveux teints, posant, la main sur le cœur à chaque coin de rue, dans chaque lieu public, à côté des pubs pour les biscuits "Tigato" et pour les firmes corrompues se partageant le gâteau.

     Et voilà. Maintenant nous sommes au début 2011. Dans l'odeur du jasmin et de la poudre, dans le bruit des youyous et des balles, la Tunisie a fait sa "Révolution Facebook". Bonheur de découvrir ces incroyables images à la télévision qui en rappellent d'autres. À Berlin non plus, nous n'avions rien vu venir en novembre 1989. Pas plus qu'à Bucarest le mois suivant. Pas plus qu'au Caire ces dernières semaines...

     Nous parlons de tout cela, ce soir, dans cette ferme de Bresse où, depuis plus de trois ans, mon père veille seul avec son chien et ses cartes postales. Celle-ci, un peu plus ancienne, a été postée de Louxor: "Le printemps égyptien est doux. De part et d'autre du Nil, des merveilles nous attendent. À bientôt. On t'embrasse". Tout à l'heure, il nous rappellera comment lui aussi a retrouvé un jour la liberté. C'était en janvier 1945. L'armée russe avançait. Les portes du stalag de Silésie où il venait de passer plus de cinq ans s'ouvraient. Il allait encore mettre plus de quatre mois pour traverser, à pied et la faim au ventre, un no man's land de charniers, de ruines et de spectres hagards.

     Mais ceci est une autre histoire, direz-vous. Bien sûr. N'empêche, la Liberté, d'où qu'elle vienne, d'où qu'elle revienne, est la même. Au Nord ou à l'Est hier. Au Sud aujourd'hui. Dans nos sursauts collectifs. Dans nos émois partagés. Par l'étroite fenêtre aussi, parfois, de nos petites perceptions occidentales. D.P.

(Cette chronique a été publiée

dans l'hebdomadaire "Voix de l'Ain",

n° 3433, semaine du 11 au 18 février 2011). 

  

La carte de la gloire,

le territoire de l'oubli

   Le triomphe de Michel Houellebecq nous réjouit. Nous fûmes suffisamment déçus par ses échecs au Goncourt en 1998, avec Les Particules élémentaires, et en 2005, avec La Possibilité d'une île, pour ne pas nous féliciter de sa victoire, lundi dernier, à la troisième "tentative". Et cela d'autant plus que La Carte et le territoire (Flammarion) est un roman, à la fois désenchanté et jubilatoire, qui s'inscrit à merveille dans l'air du temps de ce mois de novembre 2010 où, sous la résignation apparente, se profile une très énergique "extension du domaine de la lutte".
   Le lendemain du prix, nous écoutions l'"heureux"  lauréat, sur France Inter, exhorter les auditeurs à ne jamais baisser les bras. "Ne vous laissez pas emmerder, soyez libres!", clamait-il. Magnifique, Michel! comme dirait Drucker qui ne va sans doute pas tarder à programmer un"Vivement dimanche"  houellebecquien. Il faut dire que ce matin-là, le malicieux écrivain à la paupière lasse comme ses anoraks réussissait une sacrée performance. Il volait carrément la vedette au général de Gaulle dont on célébrait pourtant, un peu partout ailleurs, le quarantième anniversaire de la disparition. Et lorsque l'invité déclara un brin péremptoire: "On n'a pas de devoirs envers son pays, on est des individus, c'est tout!", on a bien cru entendre, en bruit de fond radiophonique, le héros de Colombey se retourner dans sa tombe, pour autant que sa gigantesque stature posthume le lui en laissait le loisir.
   Tant pis pour "l'homme du 18 juin", c'est celui du 8 novembre qui était ici à l'honneur! La gloire est ainsi faite. L'enthousiasme du moment peut balayer d'un insolent revers de manche de parka fripée la majestuosité d'un uniforme. Voilà bien à quoi nous songions en écoutant ce drôle de fan de Jean-Pierre Pernaud et de Julien Lepers nous rappeler que "la France est un hôtel, pas plus".
   Injustice? Affaire de circonstances, c'est tout, évitons les grands mots. D'ailleurs, s'il y en a un qui est déjà rompu aux fatals soubresauts de la renommée, c'est à l'évidence Michel Houellebecq lui-même. "C'est curieux comme les choses changent..." fait-il dire au père de son double, à la page 217 de son opus désormais ceint de la prestigieuse bande rouge. Oui, les choses changent vite et bien malin qui pourrait évaluer la durée du rayonnement de celui qui, il n'y a pas si longtemps encore, était conspué à l'unanimité, ou presque.
   Comment pouvait-on, dans un contexte analogue, ne pas penser, au moment de l'attribution du prix, à un lauréat précédent qui vient de disparaître dans une assez scandaleuse indifférence? Lorsqu'il fut sacré, en 1968, pour Les Fruits de l'hiver, lui aussi capta tous les regards. Lui aussi éclipsa momentanément de Gaulle, avant que la chienlit ne déferle. Lui aussi fit des déclarations brutes de décoffrage. Lui aussi pesta contre les travers de la société du moment. Lui aussi réhabilita l'âme des provinces et des bourgades. Lui aussi fut traité de populiste. Lui aussi aimait les chiens. Lui aussi lorgnait vers l'Irlande. Lui? Il s'appelait Bernard Clavel et il a signé plus de quatre-vingts ouvrages dévorés, loin des chapelles, sinon celles du Jura aux toits de pierre et de bois, par des millions de gens.
  Comprenons-nous bien: il ne s'agit pas de comparer les mérites respectifs du "dépressif" du Gâtinais et du bûcheron franc-comtois. Leurs oeuvres, pas plus que leurs démarches, leurs postures et leurs convictions - quoi que... - n'offrent de vraies similitudes. Qu'on nous permette simplement d'y mieux mesurer, parfois jusqu'au vertige, l'indécent grand écart auquel sont soumises, au fil des ans, ces notions floues que sont, en art, le goût et la reconnaissance, l'emballement et la postérité, le lâchage et la fidélité.
   Allez, terminons par une hypothèse. Et si, un de ces quatre, Michel Houellebecq rédigeait un vibrant éloge de Bernard Clavel? Dans La Carte et le territoire, il rend bien un hommage aussi inattendu sous sa plume que mérité pour l'intéressé, à un autre laissé-pour-compte de l'ingrat monde des Lettres: Jean-Louis Curtis (1917-1995). Curtis avait lui aussi obtenu le Goncourt. C'était en 1947 pour Les Forêts de la nuit. Ces forêts où il rôde aujourd'hui, si loin des splendeurs de chez Drouant, avec Clavel et tant d'autres, avant que l'histoire littéraire ne rende son jugement dernier. Au minimum dans un siècle ou deux, "particules élémentaires" comprises. D.P.
(Cette chronique a été publiée,

dans une version légèrement modifiée,

dans l'hebdomadaire "Voix du Jura",

n° 3452, semaine du 20 au 26 janvier 2011). 

 

Ferrat, Chabrol:

l'émotion consolatrice
   Drôles d'hommages, quand on y pense. Il y a quelques mois, la France, larme printanière à l'oeil et lyrisme aragonien aux lèvres, n'en finissait plus de saluer Jean Ferrat. La télévision nationale, on s'en souvient, n'hésita pas à retransmettre en direct les obsèques de l'"échappé"  ardéchois, un peu à la façon d'une étape de la "Grande boucle" dans un col cévenol. Et les foules bigarrées ne cessent, depuis, de se bousculer dans l'étroit cimetière basaltique, lors d'un fervent ballet qui ne manquerait pas d'agacer le discret compagnon des petites routes et des pensées rebelles.
   C'était en mars dernier, entre les deux tours d'une élection que les "bonnes gens"  boudèrent en une obstination inversement proportionnelle à celle qu'ils insufflèrent dans leur "au revoir" au chantre de La Montagne. Et voici donc qu'un semestre plus tard disparaît Claude Chabrol, sous un concert de louanges et face une émotion, certes pas tout à fait de la dimension de la précédente, mais néanmoins étonnante par son impact à la fois médiatique et intimiste.
   Holà, que se passe-t-il donc pour qu'un pays peu réputé pour aimer ses artistes - c'est un euphémisme - manifeste ainsi, coup sur coup, sa sympathie et son chagrin? Un tel engouement se justifie évidemment, au-delà de la force des couplets ou des films des deux créateurs, par la somme d'admiration et de proximité qu'ils inspiraient, chacun de son côté. Le premier par son insolente tendresse et ses engagements jamais feints. Le second par son observation espiègle et grinçante de la société. Mais sans doute faut-il voir également, dans ces effets conjugués de complicité populaire, des éléments d'ordre plus circonstantiels. L'interprète de Ma Môme et le cinéaste du Boucher, dans des registres répétons-le fort différents, n'en incarnaient pas moins l'un et l'autre, y compris sans doute jusque dans les propres limites de certaines de leurs oeuvres, une honnêteté, un goût du travail bien fait, un attachement à la mémoire et un indéfectible respect des individus. Autant de valeurs, faut-il le rappeler, qui font particulièrement défaut en une époque de cynisme roi, de politique dévoyée, de chasse aux minorités ethniques, de charters vrombissant d'indécence sur le tarmac glissant des campagnes électorales...
   Impossible de réécouter une chanson de Ferrat ou de se "repasser" un film de Chabrol sans s'imprégner des bénéfiques célébrations de la patience, de la malice, de la tolérance et de la liberté. Et puis, avons-le, nous ressentions une vraie consolation à les voir l'un et l'autre, moustache frémissante ou pipe en bouche, parler soupes d'autrefois, vins de terroir et pourfendre en se marrant "les cons qui n'arrêtent pas de voler et les autres de les regarder", cela en une époque où la fumée conviviale, le verre entre amis et l'humour décapant tombent sous le coup de la loi, alors que la "bêtise d'Etat" entache le pays du droit de Roms. 
   Entre "ombre faite humaine" et "oeil de Vichy", entre "amour cerise"  et adultères provinciales, Jean Ferrat et Claude Chabrol étaient tous deux, à leur manière, d'Antraigues à Sardent, d'éloquents refrains en travellings suggestifs, inscrits à l'inventaire de nos monuments historiques familiers. Continuons à nous précipiter pour la visite en groupes de leurs battements de coeur, de leurs ricanements, de leurs univers, de leur exemplarité. Alléluia et Moteur! D.P.

   

 La rentrée littéraire,

quelle vacherie!
 Elle est retrouvée. Quoi? La rentrée littéraire qui n'a, avouons-le, pas grand'chose à voir avec l'éternité rimbaldienne. Les libraires transpirent. Les attachées de presse s'enfièvrent. Les chroniqueurs frottent leurs lunettes et affûtent leur sens critique. Un peu partout on compte, on compare, on spécule. Au juste, 701 romans, dont 497 français, ça fait combien de plus, de moins ou de pile poil pareil que l'année dernière qui, elle-même, etc. Drôle de phénomène bien de chez nous que cette espèce de foire d'automne où l'on remplace les bestiaux par des bouquins et les viriles clameurs des enchères par des maquignonnages autour des prix. Palpez un peu cette Nothomb, vous m'en direz des nouvelles. Et le dernier fleuron de la race Houellebecq, visez-moi cette encolure. 
   S'il y en a une qui ne risque pas de s'offusquer de la métaphore bovine, c'est bien Claudie Gallay. La petite femme aux yeux bleu pervenche, propulsée directement de ses terreuses origines nord-iséroises aux "déferlantes" du succès, a écrit son nouvel opus, L'Amour est une île, (Actes Sud), dans sa bergerie du Charolais. Avec des broutards crème meuglant sous sa fenêtre. Avec un ciel pluvieux comme vache qui pisse. La-bas, du côté de La Clayette et de Semur, il y a les prés sans Saint-Germain. Et les éleveurs, qui tordent leurs casquettes à l'heure d'écorner leurs troupeaux, se fichent de l'embouche romanesque comme de la première litière de leur stabulation.
   Ils ne dévoreront ni Despentes, ni Forest, ni Volodine. Ni Linda Lê, ni Adam, ni Claudel. Et encore moins Breat Easton Ellis et J.M. Cootzee. Pas le temps. Propos un brin savants. Bref, un monde qui n'est pas le leur. Claudie, ce n'est pas pareil. Elle est presque d'ici. Elle cause comme l'ultime épicière du coin qui fait dépôt de pain et de journaux. Pas mince, le compliment.
    Cette fois-ci, c'est vrai, elle s'est embarquée du côté du festival d'Avignon l'année de la grève des intermittents. Evidemment, on s'en fiche un peu sur les rives de la Grosne, de la Guye ou du Grison. Mais sûr, la prochaine fois, elle parlera des gens du cru. A commencer, peut-être, par les habitants de Saint-Ythaire. Saint-Ythaire, c'est entre Bonnay et Curtil-sous-Burnand. 122 âmes en colère contre le projet d'implantation de cinq éoliennes. Un super sujet pour l'écrivain qu'on a même aperçue l'autre soir au "Vingt heures" de TF1.
    Les révoltés de Saint-Ythaire? A moins que ce ne soient les Don Quichotte de Bény. Bény, c'est au coeur de la Bresse, de l'autre côté de la Saône. Là, c'est contre la future Ligne à grande vitesse qu'on se mobilise à coups de calicots et de banderoles accrochés aux barrières des fermes et des villas avec, parfois, des slogans en patois: "LGV, to ka t'nallo!" ("LGV, tu n'as qu'à t'en aller"!).
   Des hélices géantes bientôt essaimées dans le paysage si cher jadis aux abbés de Cluny ou des trains fous écrasant prochainement l'AOC des célèbres volailles aux pattes bleues. Fichue alternative, quand on y pense. D'autant plus que, dans ce décor de pseudo-polar rural, on ne discerne pas la moindre librairie à l'horizon. Alors, dites, où c'est qu'on va les trouver, à Saint-Ythaire, à Bény ou ailleurs, les 701 titres annoncés? Houellebecq a raison: il convient de revoir de toute urgence "La carte et le territoire". Ah! quelle vacherie, par ici, la rentrée littéraire. (Fin août 2010). D.P.

 

Quelques nouvelles de par ici
 
 
    Je vais vous donner un peu des nouvelles de par ici. C'est où par ici? C'est chez moi. Enfin, je veux dire pas loin. A la rigueur juste à côté. Le décor, vous le connaissez. Il y a un village avec son clocher vaguement roman. Le presbytère transformé en gîte rural. L'épicerie où l'on vend des caramels pour les gosses et des asticots pour la pêche. Le calme règne jusqu'au milieu de l'après-midi. C'est à ce moment-là que les tracteurs ramènent les voitures de foin dans les fermes. Les travaux agricoles, cette année, quelle galère: on est passé directement de l'hiver du mois de mai à la canicule du solstice! Vers dix-huit heures, dix-huit heure trente, les gosses font des pirouettes à bécane et les ados, sur la placette, gloussent dans leurs téléphones portables sans jamais déclarer forfait. Ensuite, le boulodrome de fortune prend  doucement des allures de petit G20 provincial.
    Imperturbable, l'employé municipal arrose les fleurs. Ou ce qu'il en reste. Le week-end dernier, des dadais en goguette ont piétiné les terre-pleins. "Saloperie de désoeuvrés!" maugrée Jean en lisant l'entrefilet dans la chronique locale. Jean, c'est le facteur. Après sa tournée, il aime bien prendre un verre. Le seul café qui n'a pas encore baissé rideau aligne trois tables sur le trottoir. Les autres troquets ont tous fermé. Trop de travaux pour se mettre aux normes. En sirotant son panaché, le préposé s'attarde sur le journal du coin. Les décès, les mariages, les naissances, les accidents... Il lit aussi le billet, en haut à gauche de la page 2. Il y a même la photo du chroniqueur qui tient un bouquin dans ses mains. En regardant de près, on découvre le titre et l'auteur. C'est Après beaucoup d'années de Philippe Jaccottet.
    Jaccottet est un immense poète qui vit dans les parages. Mais personne ne le connaît vraiment. Jean s'en fiche. Lui, ce qu'il recherche dans son canard, ce sont les infos pratiques. Ou les échos du conseil municipal. L'annonce des fêtes d'été. Les vide-greniers des alentours. Mais à la Une, il y a cette photo. Un ministre et sa femme "dans la tourmente". Eric et Florence Woerth, ils s'appellent. Pierrot, le patron du café, qui vient faire un brin de causette à Jean, prononce ce nom à sa façon. Il dit "Voerte" et ça sonne un peu comme un hommage aux absinthes verlainiennes d'autrefois. "Tous pareils, hein, y'en a pas un pour racheter l'autre!". Jean, le regard rivé aux résultats du "Mondial" de foot et au classement général du Tour de France, ne répond rien. Ou alors il fait "hum hum" et bien malin qui pourrait comprendre si c'est une approbation ou l'inverse. 
  Rien ne bouge, ou presque. Il y a juste un soupçon d'électricité dans l'air. La grêle est annoncée pour le soir mais, c'est bien connu, "à la météo, ils se trompent tout le temps...". N'empêche, il faut hâter la fenaison. Demain à l'aube, les fourches hydrauliques des colossaux Renault ou John Deere payés à crédit planteront leurs dents dans ces rouleaux herbeux qui, au mitan des parcelles de la PAC, ressemblent aux chignons lavande des aïeules de ce "pays". Ce "pays" qui pleure et qui rit, qui meurt et qui vit. Ce "pays" qui attend les touristes. Ce "pays" en jachère où, dans les villas des lotissements en extension, Internet remplace désormais l'épicier qui faisait jadis sa tournée en klaxonnant à travers des hameaux pleins de vieux taiseux et de chiens tout en gueule. 
  Voilà, ça se passe par ici un jour brûlant de juillet. Plus tard, peut-être, je vous donnerai des nouvelles de par là-bas. C'est où par là-bas? C'est du côté de par ici. Si jamais, un de ces quatre, vous avez l'occasion, arrêtez vous quelques instants, on parlera un peu de Jaccottet. "Faites passer, disait la terre elle-même, ce matin-là, de sa voix qui n'en est pas une. Mais quoi encore? Quelle consigne?" (Juillet 2010). D.P.
 

    

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